HUILE DE MACÉRATION, MODE D'EMPLOI

HUILE DE MACÉRATION, MODE D'EMPLOI

Vous avez déjà entendu parler d'huile de macération. Le concept demeure vague et confus ? Pas de panique, je vous explique. En fait les huiles de macération sont des transformations de base chez les herboristes. Nous, c'est simple, on trippe sur les plantes médicinales. On les transforme de diverses façons dont en huile de macération.

Le principe demeure assez simple. On souhaite transférer les principes actifs de la plante dans l'huile. Donc suite à une période de macération, l'huile aura les mêmes affinités que la plante, si je peux m'exprimer ainsi !

Une huile de macération est généralement faite à base d’huile d’olive dans laquelle on a fait macérer une partie de la plante médicinale (racine, feuille, fleur) durant un temps donné. On utilise généralement une plante séchée en ratio variable selon la partie désirée (racine, feuille ou fleur) que l’on fait macérer sur plusieurs semaines. Dans certains cas, on doit faire les macérations lorsqu’elles sont fraîches. ( molène, plantain, arnica, millepertuis et mélisse) Le temps de macération, dans ce cas sera moindre et la technique un peu plus exigeante car la macération demandera plus d'observation et manipulation pour en éviter la moisissure.

Choix de l'huile : On utilise habituellement l'huile d'olive bio première pression. Elle a fait ses preuves et se conserve très bien. Au Québec , l'huile de tournesol est de plus en plus utilisée. On peut également utiliser l'huile de ricin pour certaines confections spécifiques.

Choix de plantes : En fait le choix de la plante dépendra de ses propriétés médicinales. On fabrique habituellement une huile de macération pour en faire autre chose (onguent, huile à massage, crème faciale, crème corporel etc.) Nous choisissons donc les plantes en fonction du produit final que nous souhaitons réaliser. À titre d'exemple notre huile de macération de calendule est excellente dans la fabrication d'onguent apaisant et de crèmes, l'huile de macération de plantain sera essentielle aux onguents universels et contre les piqûres d'insectes, l'huile de macération de millepertuis servira grandement pour les coups de soleil et les huiles à massages contre les douleurs musculaires, l'huile de macération de mélisse est un incontournable pour la confection de baume contre les feux sauvages et les huiles à massage calmantes, l'huile de macération de camomille est géniale dans un bain et pour un massage relaxant, l'huile de macération de molène est généralement utilisée dans les cas d'otite et finalement l'huile de consoude sera essentielle dans la confection d'un onguent cicatrisant. C'était pour vous donner l'idée, y'en a pleins d'autres !

Temps de macération : Le temps de la macération varie selon si nous utilisons une plante fraîche ou séchée ainsi que la partie utilisées (racine, feuille ou fleur) . Entre 4 à 12 semaines.

Différents procédés : Certains font macérer leur huile de macération sous le soleil. Ici au Québec, je ne le conseille pas. Nous n'avons pas les heures d'ensoleillement, ni l'intensité nécessaire. C'est un peu comme faire soit même ses tomates séchées au soleil. Vous n'aurez pas grand résultat dans nos conditions climatiques. Certains utiliseront une source de chaleur pour accélérer le processus d'extraction (couverture chauffant, déshydrateur, four, cuisinière) Peu importe la méthode choisie, la température de l'huile doit demeurer assez basse. Il n'est pas question de faire chauffer ou bouillir l'huile mais bien de reproduire les effets que le soleil aurait sur l'huile.

 

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